Foire aux questions

Oui. Tous les avis, propositions, questions et contributions qui respectent la charte de bonne conduite (voir site internet) formulés pendant la concertation préalable feront l’objet d’un recueil exhaustif, sans sélection ni tri. À l’issue de la concertation, les garants désignés par la CNDP rédigeront un bilan indépendant, qui sera rendu public. Ce document synthétisera les grands enseignements issus de la participation du public, sans les interpréter ni les hiérarchiser.

Sur cette base, le maître d’ouvrage (Bellova), en lien avec le SMABT, devra ensuite publier une note d’intention, dans laquelle il indiquera :

Ce qui est confirmé dans le projet,

Ce qui est modifié ou ajusté à la suite des contributions,

Ce qui est écarté, avec les justifications correspondantes.

La concertation n’est donc pas un simple moment d’information : elle constitue une étape officielle du processus de décision, et peut conduire à faire évoluer le projet avant le dépôt des autorisations administratives.

Vous pouvez participer de plusieurs façons tout au long de la période de concertation (du 12 mai au 13 juillet 2025) :

En assistant aux réunions publiques organisées à Tillé, Troissereux et Savignies.

En prenant part aux ateliers participatifs thématiques pour approfondir certains sujets (environnement, emploi, cadre de vie…).

En déposant une contribution écrite via le site internet du projet, par courrier ou dans les registres disponibles dans les mairies partenaires de Bailleul-sur-Thérain, Beauvais, Bresles, Laversines, Savignies et, pour Tillé, au comptoir d’accueil de l’aéroport au niveau de la gare routière.

En consultant les documents du projet (Dossier du Maître d'Ouvrage, DMOA, note de synthèse, compte-rendu de réunions publiques,) sur le site internet de la concertation dans la rubrique documentation soit pour le DMO en version papier dans les mairies de Bailleul-sur-Thérain, Beauvais, Bresles, Laversines, Tillé et Savignies

En contribuant à un cahier d’acteur, si vous représentez une association, une collectivité ou une autre structure via le site internet du projet. Vous pouvez télécharger le gabarit au format word, le remplir en respectant la composition indiquée, puis l’envoyer à travers le formulaire sur la page dédiée.

Toutes les contributions seront prises en compte dans le bilan de la concertation, quelles que soient leur forme ou leur canal.

Les garants sont désignés par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) pour veiller à la bonne conduite de la concertation. Ils analysent le contexte.
Ils ne prennent pas parti sur le fond du dossier.
Ils garantissent le respect des principes de la CNDP : modalités de participation, qualité, sincérité, intelligibilité des informations échangées, la qualité des modalités données au public pour s’exprimer. Ils ne sont ni pour ni contre le projet, et n’en sont pas les promoteurs.

Concrètement, les garants :

S’assurent que l’information est accessible, complète et compréhensible pour tous les publics,

Garantissent l’équilibre et la transparence des échanges entre le maître d’ouvrage (Bellova), les institutions, les associations et les citoyens,

Recueillent toutes les contributions (questions, remarques, propositions) déposées pendant la concertation,

Rédigent un bilan public à l’issue de la concertation, transmis à la CNDP et mis à disposition de tous.

Ce bilan n’est pas un avis sur le fond du projet, mais il permet d’éclairer la suite du processus. Bellova devra ensuite publier une réponse motivée exposant les enseignements tirés de la concertation.

La concertation préalable organisée du 12 mai au 13 juillet 2025 sous l’égide de la CNDP constitue une première étape. Mais elle ne met pas fin au dialogue entre les acteurs du projet et les habitants.

Bellova et le SMABT s’engagent à poursuivre une  concertation tout au long de la vie du projet, avec plusieurs formats complémentaires :

- Information continue sur le site internet dédié, avec des actualités, documents et bilans mis à jour régulièrement.

-  Enquête publique parallélisée lors des phases d’instruction des autorisations administratives en 2026

- Réunions publiques et comités de suivi pendant les grandes phases de travaux, associant élus, associations, riverains et services de l’État.

Ce dialogue continu permettra d’assurer une mise en œuvre du projet en transparence et dans le respect des attentes exprimées durant la concertation.

Le dialogue avec les riverains et les collectivités est au cœur du processus. Si la concertation révèle des blocages majeurs sur certains volets (aménagements, tracés, nuisances), Bellova et le SMABT s’engagent à lancer des études complémentaires  pour finaliser l’étude d’impact et avant tout dépôt des demandes d’autorisations.

Les travaux de modernisation seront réalisés en plusieurs phases, pour une durée totale estimée à environ 4 ans. Ils devraient démarrer concrètement début 2027 après la concertation préalable, les études techniques et l'obtention de toutes les autorisations administratives nécessaires (permis de construire, autorisation environnementale).
Les principales étapes seraient les suivantes :
2027 : extension des parkings passagers et mise en œuvre du nouveau contournement routier.
2027–2028 : construction du bâtiment central de jonction entre les terminaux et des taxiways complémentaires.
2028–2030 : réalisation de la nouvelle jetée d’embarquement et aménagements intérieurs.
Le phasage précis sera confirmé et diffusé à l’issue des études techniques approfondies et des décisions administratives.

Le projet prévoit de moderniser l'actuelle gare routière en la relocalisant à proximité immédiate du bâtiment de jonction. Cette nouvelle configuration faciliterait les correspondances entre bus, navettes et vols. L'ensemble des navettes vers Paris passera au biocarburant (B100) d'ici à fin 2025, réduisant ainsi fortement les émissions carbone associées au transport terrestre.

Le tarif de la taxe d’aéroport (redevance passagers) ne dépend pas des travaux de modernisation. Toute évolution des tarifs doit être validée par le SMABT, syndicat mixte propriétaire, en concertation avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et les pouvoirs publics. À ce jour, aucune augmentation n’est programmée pour la période 2025–2030. Les investissements, à hauteur de 180 M€, sont financés par Bellova et par de la dette remboursée via le modèle économique issu de la concession, sans recours direct à une hausse des redevances.

Cette opportunité a fait l'objet d'une études préliminaire portée par la région des Hauts de France et mobilisant le département de l'Oise, le SMABT et l'agglomération du Beauvaisis dans  le cadre du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires. Les conditions de financement d'études détaillées et des impacts d'un tel projet ne sont pas encore définies à ce jour.

Les principes guidant les nouveaux aménagements paysagers reposent sur la création d’une zone tampon côté ville, via la mise en place de bandes plantées sur trois strates : arborée, arbustive et herbacée. Ce parvis végétalisé, à l’écart des flux principaux de l’aéroport, proposera un choix d’essences et une palette végétale adaptées au contexte local et répondra à différents usages (détente, attente, lieu de passage…).

Parallèlement, certains espaces de stationnement seront renaturés et désasphaltés en intégrant notamment des noues supplémentaires.

Bellova s'engage à limiter au maximum les impacts en préservant d'ores et déjà les milieux naturels et la biodiversité par différentes mesures :

• Généralisation du fauchage tardif côté piste.
• Création de zones refuge pour la petite faune.
• Expérimentation de solutions 0 phyto au pied des clôtures.
• Pérennisation des ruches.
• Mobilisation et sensibilisation des personnels.
• Suivi du site par des écologues, botanistes et ornithologues.

À l’issue du chantier, un ample parvis végétalisé complètera les aménagements existants. Le cas échéant, des mesures de compensation seront également proposées.

Le projet actuel de modernisation de l’Aéroport Paris-Beauvais n’inclut pas de connexion directe au réseau ferroviaire.

Le choix de l’amélioration de la desserte terrestre repose principalement sur le renforcement des solutions existantes : augmentation des capacités de stationnement, optimisation des navettes routières entre l’aéroport et Paris, et diversification des accès aux mobilités durables (bornes de recharge, parkings vélos). La création d’une liaison ferroviaire relève exclusivement des compétences et des décisions de l’État et de la Région Hauts-de-France en matière d’aménagement du territoire et de transports. À ce jour, aucun projet ferroviaire desservant directement l'aéroport n’est inscrit dans les schémas régionaux ou nationaux. Toutefois, Bellova reste attentive à toute opportunité future d’amélioration de l’intermodalité en lien avec les autorités compétentes.

L’extension de 1 500 places est accompagnée de dispositifs d’éco-conception :

• 100 % des eaux pluviales seront traitées à la parcelle via des toitures végétalisées, des noues paysagères et des bassins d’infiltration,
• Aucun rejet direct ne sera effectué dans le réseau communal,
• Les bassins seront dimensionnés pour absorber les crues décennales, garantissant l’absence de nuisance hydraulique en aval.

Les études hydrologiques confirment que le risque d’inondation pour les zones basses n’augmentera pas par rapport à l’état actuel.

Le projet propose des aménagements précis destinés à renforcer la sécurité des passagers et des riverains, en cohérence avec l’augmentation prévue du trafic :

• Modernisation des contrôles de sûreté et des espaces passagers pour garantir fluidité et sécurité optimales, même en période de forte affluence,
• Réorganisation complète des accès et des flux routiers pour sécuriser les entrées et sorties de l’aéroport, évitant ainsi tout risque de congestion et de conflits entre véhicules, piétons et vélos. Cette proposition a également pour objectif de limiter les intrusions dans Tillé de véhicules se rendant à l'aéroport,
• Aménagement d'un parvis paysager piéton pour sécuriser l'accès des passagers aux transports en commun,
• Maintien strict du couvre-feu (minuit–5h) pour protéger la tranquillité nocturne des riverains,

Ces mesures visent à garantir une amélioration continue des conditions de sécurité, tant sur le site aéroportuaire qu’à ses abords immédiats.

L’étude de capacité a montré que les deux terminaux actuels sont saturés aux heures de pointe (files d’attente sur toutes les étapes du parcours passagers, manque de places assises, plus de 16 mouvements/heure), les surfaces actuelles sont insuffisantes pour accueillir dans de bonnes conditions le trafic actuel et le trafic estimé à horizon 2035.

• Pour répondre à cette double contrainte de capacité et de continuité d’exploitation, le projet prévoit de conserver les 14 000 m2 existant tout en construisant 29 000 m2 supplémentaires avec :
  
  La construction d’un bâtiment de jonction entre les terminaux actuels T1 et T2 pour regrouper en un point unique enregistrement, sûreté et offres commerciales et de restauration,
  
• L’ajout d’une jetée d’embarquement dotée de 4 postes avion à proximité immédiate, réduisant les temps de marche et les croisements de flux,
• Un phasage modulaire garantissant la poursuite des vols sans fermeture des terminaux existants.

Cette option permettra d’augmenter rapidement la capacité d’accueil et de traiter jusqu’à 45 000 mouvements par an, alors qu’une simple optimisation interne ne permettrait pas de répondre à la problématique de congestion, ni à améliorer l’expérience client ; elle ne permettrait pas non plus d’absorber la hausse du trafic projetée à horizon 2035.

Bellova s’est engagée à atteindre la certification ACA 4+ dans le cadre de la mise en œuvre de la « zéro émission nette » au sol d’ici 2028. Cette trajectoire s’appuie sur :

Le pilotage et la maîtrise des consommations (gaz, électricité),
La généralisation des navettes au biocarburant B100 (60 % de réduction CO₂) d’ici fin 2025,
L’installation de 115 000 m² d’ombrières photovoltaïques,
Le raccordement des terminaux au réseau de chaleur urbain,
L’électrification progressive de la flotte des engins de piste et de service,
La mise en place d’un Système de Management de l’Énergie conforme à la norme ISO 50001.
Ces mesures, combinées à la réduction des consommations et à la compensation sur les sites de travaux, alignent le projet sur la Loi Climat et Résilience et sur les objectifs de l’Accord de Paris

Sans la modernisation prévue, l’exploitation de l'aéroport serait rapidement bloquée par ses limites de capacité :  congestion maximale des terminaux, saturation des taxiways et des parkings, vols loupés par des passagers pourtant arrivés en avance. Ce manque d’infrastructures conduirait inévitablement les compagnies aériennes à aller s'implanter dans d'autres aéroports, ce qui fragiliserait la compétitivité de la plateforme. L’absence de projet aurait également des conséquences économiques : perte d’emplois directs et indirects, réduction des retombées pour les PME locales et impact négatif sur l’attractivité du territoire, privant 85 % des passagers (loisirs et affinitaires) d’une offre de voyage accessible et de proximité.

Le SMABT réfléchit à la faisabilité d'un tel projet depuis 2022, tenant compte de la perspective de saturation des infrastructures. La reprise de la concession par Bellova en octobre 2024 permet de le concrétiser.

Les principales raisons sont :

• Capacité dépassée : les aérogares et l’aire de mouvements sont saturées aux heures de pointe, les délais et files d’attente risquent d’augmenter sans adaptation (20 mouvements/h en pointe vs. 18–20 h max).
• Trafic en forte croissance : +45 % de passagers entre 2021 et 2022, retour au-delà des niveaux pré-COVID, et perspectives de poursuite de la demande loisir.
• Obligations environnementales et réglementaires : loi Climat & Résilience, décret Tertiaire, loi sur l'accélération des énergies renouvelables,
• Enjeux territoriaux : soutien à l’économie locale, insertion sociale, et maintien de l’attractivité régionale.
• Horizon 2030 : calendrier cohérent avec la montée en charge du trafic, la maturité des études et les exigences de concertation préalable

Le projet porterait la capacité totale de 6 141 places existantes à 8 000 places. pour environ 200 000 m2 versus 150 000 m2 existants à date

Ces nouveaux emplacements incluraient les parkings éloigné P5 ( 3 438 places) pour les passagers, ainsi que le parking P7 (+ 465 places) pour le personnel, tout en intégrant les aménagements paysagers et ombrières photovoltaïques.

L’investissement global du projet s’élève à 180 millions d’euros, entièrement financés par Bellova, opérateur privé, dans le cadre de la délégation de service public conclue avec le SMABT, syndicat mixte propriétaire de la structure.

Cette enveloppe couvrirait l’ensemble des travaux : construction du bâtiment de jonction, réalisation de la jetée, extension des parkings (avec ombrières photovoltaïques) et aménagements paysagers et environnementaux. Le SMABT, exerce un contrôle régulier sur la bonne exécution budgétaire pour garantir la transparence et le respect des engagements.

L’emprise de l’Aéroport de Paris-Beauvais reste strictement fixée à 230 hectares et n’est pas étendue.

Tous les aménagements du projet (construction du bâtiment de jonction, réalisation de la nouvelle jetée d’embarquement, extension des parkings et création de cheminements doux) sont conçus dans ce périmètre existant. Cette approche garantirait la préservation de l’espace naturel environnant et répond à l’engagement de limiter l’artificialisation des sols tout en optimisant l’usage des surfaces déjà imperméabilisées.

Le projet vise avant tout à adapter l’infrastructure de l’aéroport aux besoins actuels et futurs, tout en renforçant son impact positif sur le territoire et en minimisant les nuisances pour les riverains. Il s’appuie sur cinq axes stratégiques :

• Moderniser les infrastructures : offrir un parcours passager de qualité « IATA Optimum » (espaces d’enregistrement, salles d’embarquement, bornes automatiques, gestion numérique des flux) et renouveler les équipements.
• Maîtriser la croissance du trafic : créer 4 postes avion supplémentaires et porter la capacité des aérogares entre 8 et 9 millions de passagers d’ici 2030–2033, en limitant les mouvements annuels à 45 000 d’ici 2033.
• Poursuivre l’ancrage territorial : soutenir les projets de recherche locale (UniLaSalle), réserver 70 M€ de marchés aux PME du territoire, garantir 35 000 heures d’insertion professionnelle et générer plus de 500 emplois directs et indirects.
• Renforcer la stratégie de décarbonation : tendre vers la « zéro émission nette » au sol ainsi que la certification ACA 4+, déployer des ombrières photovoltaïques, raccorder les terminaux au réseau de chaleur urbain, et poursuivre les dotations en mobilités bas-carbone (B100, véhicules et engins électriques).
• Limiter les impacts environnementaux et paysagers : favoriser les avions nouvelle génération, compenser les atteintes à la biodiversité, éco-concevoir les bâtiments nouvellement construits (biosourcés, BREEAM), et créer des aménagements paysagers qualitatifs.​

Le projet pour être validé doit recevoir une approbation des autorités sur le permis de construire et sur une autorisation environnementale. Ces deux dossier s’apuient sur une ’étude d’impact environnemental, qui a été lancée à l'été 2024 et s’étend sur 26 mois (comprenant les phases d'instructions) afin de couvrir quatre saisons complètes. Pilotée par un bureau d’études indépendant, elle intègre :

Des inventaires faune-flore saisonniers (oiseaux, insectes, herpétofaune) pour identifier les habitats sensibles,

Des analyses des milieux naturels (qualité des sols, zones humides),

Des analyses du cadre de vie : études acoustiques, études de trafic, études de la qualité de l’air

Elle intègre également l'analyse des projections de retombées économiques pour le territoire

Le rapport final alimentera le dossier de demande de permis et d’autorisation environnementale ainsi que l’actualisation des mesures de compensation écologique.

Le couvre-feu préfectoral de l’Aéroport Paris-Beauvais interdit toute activité aérienne commerciale de minuit à 5h00 du matin, sauf dérogations exceptionnelles, limitées à 25 mouvements par an maximum. Pour garantir le respect strict de ce couvre-feu :

Une surveillance continue du trafic est assurée en lien direct avec les équipes opérationnelles de la plateforme et la DGAC.

Chaque vol effectué durant la période interdite est comptabilisé et justifié (urgence, intempéries majeures, événements exceptionnels).

Un bilan détaillé des mouvements dérogatoires est présenté annuellement à la Commission Consultative de l’Environnement (CCE), avec des indicateurs de suivi précis.

Bellova et le SMABT s'engagent à respecter ce plafond et à publier chaque trimestre le nombre de dérogations attribuées. Ces mesures permettent aux riverains de vérifier la conformité aux engagements pris et assurent une limitation stricte des nuisances nocturnes.

Par ailleurs, l’Aéroport Paris-Beauvais, en tant que plateforme soumise à l’ACNUSA fait l’objet d’un suivi de la part de cette autorité qui dispose d’un pouvoir de sanction auprès des compagnies aériennes en cas d’infraction.

Le seuil de 45 000 mouvements correspond au seuil de rentabilité du projet, fixé par Bellova pour amortir les 180 M€ d’investissements. Il sert également de plafond technique des infrastructures (pistes, terminaux) selon les meilleurs standards internationaux de dimensionnement des aéroports. Selon les projections, ce niveau pourra être atteint vers 2033, en tenant compte d’une croissance mesurée de 1–2 % par an.

Bellova n’intervient pas dans la définition des trajectoires aériennes, qui relève exclusivement de la compétence de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et de son Service de la Navigation Aérienne (SNA).

La répartition des trajectoires, les procédures de navigation et les plans de vol sont décidés par la DGAC selon des critères stricts de sécurité, de réglementation aéronautique, et en tenant compte des contraintes environnementales.

Bellova, gestionnaire de la plateforme, peut toutefois transmettre les remarques et les préoccupations exprimées par les riverains et élus locaux aux autorités compétentes (DGAC, DSAC), notamment à travers sa participation aux réunions de la Commission Consultative de l’Environnement (CCE).

C’est dans ce cadre que Bellova contribue indirectement au dialogue sur la gestion du trafic aérien, tout en respectant strictement les limites de son champ d’intervention.

Le couvre-feu proscrit tout mouvement commercial entre minuit et 5 h du matin, avec un maximum de 25 dérogations par an. L'arrêté préfectoral publié le 11 mars 2025 a reconduit sans limitation de durée cette interdiction de vol nocturne. Bellova et le SMABT considèrent que ce dispositif garantit un haut niveau de protection, en coordination avec la Commission Consultative de l’Environnement (CCE) qui en suit l’application.

Bellova a établi un seuil de 45 000 mouvements annuels comme niveau optimal d'accueil après construction des nouvelles infrastructures, et permettant l’amortissement des 180 M€ d’investissements (parkings, jonction, jetée) tout en évitant la saturation des infrastructures. Ce seuil repose sur trois critères principaux :

Capacité technique

Les terminaux et l’aire de mouvements sont dimensionnés pour gérer jusqu’à 18–20 mouvements par heure en pointe, soit un maximum annuel de 45 000 mouvements sans congestion.

Répartition des créneaux

En concertation avec la DGAC et les compagnies, les créneaux de décollage/atterrissage sont seraient mieux répartis tout au long de la journée pour lisser les pics et garantir une régularité cible de 95 % sur la plage -15/+15 minutes.

Ce plafond intègre le respect des engagements anti-bruit (couvre-feu minuit–5 h, alimentation 400 Hz, flotte nouvelle génération) et des objectifs de réduction des émissions au sol (navettes B100, flotte électrique, photovoltaïque) et contribue à consolider les performances environnementales via le Système de Management Environnemental certifié ISO 14 001 ainsi que le management carbone accrédité ACA 4 via la consolidation de la trajectoire de décarbonation engagée. 

Bellova s’appuie sur la dynamique observée (rebond à 5,6 millions de passagers en 2023 et 6,56 millions en 2024) tout en prévoyant d’atteindre 45 000 mouvements seulement vers 2033, avec une progression annuelle modérée de 1–2 %, garantissant ainsi une trajectoire financière et opérationnelle stable. Cette prévision ne tient pas compte d’éventuels aléas de contexte géopolitique et économique, demande fluctuante, crises sanitaires, évolutions du kérosène qui minimiserait la prévision.

La régulation du trafic aérien – attribution des créneaux horaires, définition des trajectoires de décollage et d’approche, gestion des plans de vol – relève exclusivement de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et de son service de la navigation aérienne. C’est la DGAC qui pilote les procédures de navigation (Performance Based Navigation ou PBN) et fixe les caps et altitudes en fonction des contraintes météorologiques et de sécurité. Bellova, pour sa part, n’a aucune compétence sur l’espace aérien : son rôle se concentre sur la gestion au sol des infrastructures (pistes, taxiways, parkings) et la coordination logistique avec les compagnies et la Direction de la sécurité civile (DSAC) pour garantir la fluidité des opérations aéroportuaires.

L’activité de l’aéroport génère des émissions atmosphériques qui peuvent impacter les communes riveraines.

Les principales sources sont :

• Les moteurs d’avions lors du roulage et du démarrage ;
• La combustion de gaz dans les chaufferies des terminaux ;
• Le parc de véhicules de piste et de service (tracteurs, déneigeuses, véhicules d’avitaillement etc.) ;
• Le trafic routier aux abords de la plateforme.
• Pour quantifier ces émissions, Bellova s’appuie sur un réseau de surveillance dédié avec deux stations fixes et deux stations mobiles.

Pour atténuer les impacts, deux chantiers prioritaires ont été engagés :

• Le raccordement au réseau de chaleur urbain de Beauvais : il permettra de substituer les chaudières à gaz, principal poste d’émission de GES et de NOₓ et de réduire ainsi significativement la combustion fossile sur site.
• L’électrification de la flotte des engins de piste et des véhicules de service : deuxième poste le plus émetteur dans le bilan carbone, ces véhicules — tracteurs repousseurs, escaliers passagers, charriots à bagages etc. — sont progressivement remplacés par des modèles 100 % électriques ou hybrides, éliminant les émissions directes de particules et de gaz d’échappement.

Grâce à ce dispositif de monitoring étendu et à ces actions ciblées, Bellova vise à s'assurer de la maîtrise de la qualité de l’air autour de l’aéroport, dans le respect des obligations réglementaires et des attentes des riverains.

La croissance du trafic aéroportuaire s’accompagne inévitablement d’une augmentation des niveaux sonores. Bellova déploie plusieurs leviers pour limiter ces nuisances :

• Alimentation électrique au sol. Tous les postes avion (y compris les quatre postes nouvellement créés) sont équipés en 400 Hz, permettant aux aéronefs de couper leur moteur auxiliaire et de réduire significativement les émissions sonores au contact du sol.
• Flottes de nouvelle génération

Depuis 2023, 35 % des mouvements utilisent des appareils dits de nouvelle génération (B737 MAX, A320neo), qui permettent de réduire de 30 % la pression acoustique.

• La poursuite de cette modernisation est largement encouragée par Bellova
• Couvre-feu sanctuarisé (minuit–5 h)

L’arrêté préfectoral du 11 mars 2025 a reconduit sans limitation de durée l’interdiction de vol nocturne avec un maximum de 25 dérogations annuelles.

• Surveillance acoustique continue

Un réseau de 5 stations fixes et 1 station mobile, déployée sur demande des communes, mesure les niveaux sonores en permanence. Les résultats sont publiés chaque trimestre et, dans le cas d’une campagne ponctuelle, donnent lieu à une restitution aux élus locaux.

• Aides à l’insonorisation

Les riverains habitant sur la zone couverte par le Plan de gêne sonore (PGS) peuvent bénéficier de subventions pour l’isolation phonique de leurs logements, conformément aux prescriptions du Plan d’exposition au bruit (PEB).

La gestion des déchets constitue un axe prioritaire pour limiter l’empreinte environnementale de l’aéroport. En 2024, la plateforme a généré environ 750 tonnes de déchets (dangereux et non dangereux) . Pour accroître la valorisation matière, Bellova a mis en place un processus normé de tri :

• Points de collecte bi-flux positionnés dans toutes les zones de la plateforme : aérogares, bureaux et ateliers ;
• Formations et audits réguliers des équipes de nettoyage et des prestataires pour garantir le respect des consignes de tri et le bon déroulement de la collecte ;
• Mise en place d’outils de traçabilité des producteurs occupants de la plateforme afin de détecter les potentielles erreurs de tri ;
• Suivi mensuel des indicateurs clés (tonnage par catégorie, taux de matière valorisée) relayé dans le tableau de bord environnemental.

Ces mesures ont permis de porter le taux de tri à 34,7 % au premier trimestre 2025, avec pour objectif d’atteindre 60 % de valorisation matière d’ici fin 2026. En cas d’écart, des plans d’action correctifs sont immédiatement déployés (reconfiguration des points de tri, sensibilisation ciblée, ajustement des fréquences de collecte).